Claude Morin

Claude Morin (1932 - 2021)

Claude Morin, né en 1905, est originaire de Dieulefit dans la Drôme. Après une formation d'ingénieur, il rejoint l'entreprise familiale de textile et pratique occasionnellement la sculpture sur bois et terre.

L'usine ferme ses portes en 1970 et Claude cherche sa nouvelle vocation. C'est sa femme, Florence Seydoux, qui l'aiguille lorsqu'ils visitent l'exposition de Etienne Noël, un potier, peintre et verrier installé dans la région. Cependant, à l'époque, le verre est essentiellement travaillé dans des manufactures à une échelle industrielle. L'artisanat du verre, peu courant, s'organise généralement sous forme de gros ateliers, ceux de Biot, dirigés par Eloi Monod, en sont un des rares exemples. Il n'y a pas, a priori, de place pour un autodidacte et son petit atelier.

Pour autant, Claude Morin ne se décourage pas et ouvre à Dieulefit son atelier baptisé « Le Pontil », en référence à l'outil utilisé lors du travail du verre soufflé, au début des années 70. Dans cette périlleuse entreprise, il bénéficie des conseils de Eloi Monod, avec lequel il deviendra ami, et surtout de l'aide précieuse de sa femme et de Frank Girard, un ami. L'atelier ne ferme ses portes qu'en 2005, date à laquelle Claude prend sa retraite.

Dans les fours qu'il a lui-même conçu, Claude Morin produit des verres individuels tels des vases, pichets, gobelets et soliflores, teintés directement dans la masse. L'éventail de couleurs est large : du violet au jaune, en passant par différentes teintes d'oranges, de bleus et de verts. Les pièces évoluent rapidement vers des lignes équilibrées et

Claude Morin, né en 1905, est originaire de Dieulefit dans la Drôme. Après une formation d'ingénieur, il rejoint l'entreprise familiale de textile et pratique occasionnellement la sculpture sur bois et terre.

L'usine ferme ses portes en 1970 et Claude cherche sa nouvelle vocation. C'est sa femme, Florence Seydoux, qui l'aiguille lorsqu'ils visitent l'exposition de Etienne Noël, un potier, peintre et verrier installé dans la région. Cependant, à l'époque, le verre est essentiellement travaillé dans des manufactures à une échelle industrielle. L'artisanat du verre, peu courant, s'organise généralement sous forme de gros ateliers, ceux de Biot, dirigés par Eloi Monod, en sont un des rares exemples. Il n'y a pas, a priori, de place pour un autodidacte et son petit atelier.

Pour autant, Claude Morin ne se décourage pas et ouvre à Dieulefit son atelier baptisé « Le Pontil », en référence à l'outil utilisé lors du travail du verre soufflé, au début des années 70. Dans cette périlleuse entreprise, il bénéficie des conseils de Eloi Monod, avec lequel il deviendra ami, et surtout de l'aide précieuse de sa femme et de Frank Girard, un ami. L'atelier ne ferme ses portes qu'en 2005, date à laquelle Claude prend sa retraite.

Dans les fours qu'il a lui-même conçu, Claude Morin produit des verres individuels tels des vases, pichets, gobelets et soliflores, teintés directement dans la masse. L'éventail de couleurs est large : du violet au jaune, en passant par différentes teintes d'oranges, de bleus et de verts. Les pièces évoluent rapidement vers des lignes équilibrées et

harmonieuses, très épurées comme les fameuses Bouteilles folles.

L'année même de l'ouverture de son atelier, Claude Morin participe à l'exposition organisée par la Galerie Club de Genève et réunissant des œuvres de Rodin, Maillol Daumier, Carpeaux. Il s'y rend initialement pour vendre ses sculptures sur bois mais se sont ses verreries qui rencontrent le succès. Les expositions nationales et internationales se succèdent pendant la décennie qui suit. L'ascension est fulgurante, faisant de lui le pionnier de la modernité dans son domaine. Sa rencontre, en 1973, avec Sybren Valkema - professeur à l'Académie des Beaux-Arts d'Amsterdam et qui enseigne la verrerie, a peut-être participé de cette reconnaissance mondiale. Claude Morin est invité à donner des cours et des conférences et il bénéficie d'une reconnaissance institutionnelle, certaines de ses pièces étant exposées au Musée des Arts décoratifs de Paris.

En 1978, il fonde l'Association pour le Développement de la Création Artistique du Verre afin de promouvoir le verre français auprès du grand public.

En 2018, une exposition rétrospective sur son œuvre de sculpteur et de verrier de 1961 à 2005 est organisée.

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